Intervention de Laurent Fabius

Séance en hémicycle du 8 juillet 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Paix au proche et au moyen-orient

Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères et du développement international :

Je vous remercie, monsieur le député, pour cette question qui me permettra de revenir, comme vous l’avez fort bien fait, sur un conflit qui demeure pendant : la grande question israélo-palestinienne.

Vous avez eu raison de souligner au début de votre question le risque extrêmement grave que ferait peser l’insertion de Daech dans la zone de Gaza, en particulier. Daech, aujourd’hui, c’est la revendication du califat, la torture et l’assassinat. Si Daech parvenait à se saisir de la cause palestinienne, les ravages seraient immenses.

La France, quant à elle, ne baisse pas les bras. C’est la raison pour laquelle j’ai rendu visite voici quelques jours au président égyptien, au roi de Jordanie, au premier ministre israélien et au président de l’autorité palestinienne. À tous, j’ai tenu le même langage au nom de notre pays : on ne saurait rester en l’état. Il faut avancer.

En particulier, deux initiatives sont proposées à nos partenaires. La première consiste à élargir le champ de la responsabilité internationale : non pas le Quartette, qui n’a pas réussi, mais le Quartette auquel s’ajouteraient les pays arabes, qui ont beaucoup à apporter, ainsi que les pays européens qui souhaitent s’investir, afin d’accompagner la solution nécessaire à la négociation.

La seconde initiative consiste à rechercher les paramètres qui permettront de rassembler les uns et les autres dans une résolution des Nations unies.

J’ai reçu un très bon accueil du côté palestinien et du côté des pays arabes ; l’accueil fut plus réservé, voire difficile de la part des Israéliens. Quoi qu’il en soit, la France ne renonce pas et ne baisse pas les bras, car il y va de la justice, de la sécurité et de la paix !

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