Monsieur le député, vous avez raison de défendre une installation industrielle de première importance à La Mède depuis que la publication des résultats du groupe Total a montré que cette raffinerie était déficitaire. Au lieu de la fermer, le groupe s’engage dans la transition énergétique ; il a déjà amélioré les premières propositions qui ont été faites.
Le projet de loi sur la transition énergétique pour la croissance verte, que vous avez adopté en deuxième lecture et qui est actuellement en débat au Sénat prévoit, vous le savez, de porter à 15 %, d’ici à 2030, la part des carburants d’origine renouvelable dans la consommation finale de carburants. Cette exigence va inciter Total à accélérer sa contribution la transition énergétique, et c’est pourquoi le groupe a annoncé un investissement de 200 millions d’euros pour transformer le site en bio-raffinerie. Total s’est engagé – et j’y suis particulièrement vigilante – à conduire ces transformations sans licenciement ni mobilité contrainte. Par conséquent, la montée en puissance des biocarburants va permettre d’engager une dynamique positive.
Outre cette unité de bio-raffinerie, sont également prévus sur le site le maintien de l’unité de production d’hydrogène, qui contribue aussi à la transition énergétique, la construction d’une ferme photovoltaïque, secteur dans lequel le groupe Total s’engage, notamment sur les marchés mondiaux, et enfin un atelier de production d’AdBlue, qui est un additif de réduction des émissions d’oxyde d’azote.
Nous devons être vigilants à la fois sur le volet social, avec le plan de sauvegarde de l’emploi, et sur le volet environnemental, que je vous remercie d’avoir aussi évoqué, puisqu’il s’agit notamment d’utiliser des huiles de deuxième génération, dont le bilan écologique est positif. Il y aura bien évidemment, dans le cadre de la réglementation des installations classées, une étude d’impact et une enquête publique, à laquelle vous pourrez participer. Pour finir, je rejoins volontiers votre suggestion de créer un comité d’experts.