Intervention de Manuel Valls

Séance en hémicycle du 8 juillet 2015 à 15h00
Déclaration du gouvernement sur la situation de grèce et les enjeux européens

Manuel Valls, Premier ministre :

Affaiblir la Grèce, c’est donc nous affaiblir collectivement et cet affaiblissement de l’Europe aurait des répercussions mondiales, notamment sur le plan économique. C’est là une inquiétude que partagent les dirigeants américains et chinois – il faut les écouter et les entendre. Le monde nous regarde ; le monde regarde l’Europe et s’interroge.

C’est pourquoi la France, et d’abord le Président de la République, conscients de ce qui se joue, ne ménagent pas leurs efforts pour trouver des solutions, pour faire converger les points de vue. Nous agissons avec le chef de l’État, sans relâche, pour que la Grèce tienne ses engagements, pour que le choix d’un peuple soit écouté tout en assurant la cohésion de l’Europe. C’est à cette condition et seulement à cette condition que nous parviendrons à un accord satisfaisant pour toutes les parties.

Telle est, après tout – contrairement à ce que l’on peut entendre parfois, et récemment encore – l’histoire de l’Europe : trouver des solutions communes, bâtir ensemble, dans le respect de gouvernements élus démocratiquement, dans le respect de chacun et de sensibilités qui ne sont pas les mêmes selon qu’on vit à Dublin, à Bratislava ou à Lisbonne.

Rien n’est facile, bien sûr. Les débats sont réels et les risques sérieux, très sérieux.

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