Mesdames, messieurs les députés, l’Europe appelle autant à l’humilité qu’à une détermination farouche. Elle s’est faite par étapes, voire par à-coups. Sa capacité à surmonter les crises lui a permis de grandir. Qu’on le veuille ou non, l’Europe politique est mise à l’épreuve, dans la douleur et dans l’incertitude.
Mais, au fond, cette Europe politique, nous l’avons tous réclamée ici, déçus que nous étions par une Europe qui se confondait avec un projet économique : nous y sommes. Il appartient à la France, au couple franco-allemand, à l’ensemble des pays membres, de se saisir de cette crise pour en faire une opportunité, celle d’une zone euro renforcée et donc d’une Europe plus forte car, là aussi, il y a urgence.
Reconnaissons que de réels progrès ont été faits au cours des dernières années pour renforcer la zone euro. Elle est beaucoup plus robuste qu’il y a encore quelques années, grâce à des outils comme le Mécanisme européen de stabilité ou l’union bancaire.