Intervention de François de Rugy

Séance en hémicycle du 8 juillet 2015 à 15h00
Déclaration du gouvernement sur la situation de grèce et les enjeux européens

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois de Rugy :

Monsieur le Président, monsieur le Premier ministre, mesdames et messieurs les ministres, mesdames les présidentes de commission, mes chers collègues, le groupe écologiste avait souhaité un débat suivi d’un vote sur la situation de crise entre la Grèce et l’Europe. Nous saluons donc la tenue de ce débat aujourd’hui et votre annonce faite à l’instant, monsieur le Premier ministre, d’organiser un vote sur l’accord éventuel, que nous souhaitons, entre la Grèce et ses créanciers.

Ce qui se joue actuellement est l’expression d’une crise européenne qui couve depuis plusieurs années. Selon nous, la Grèce en est davantage le révélateur que la cause. Commencée avec la débâcle financière de 2008, cette crise est devenue protéiforme. Elle a des conséquences en matière économique, sociale, environnementale, voire géopolitique, ou encore sur le si difficile sujet des migrants. Elle se traduit par la résurgence des égoïsmes nationaux et l’absence de projets communs. Cette crise, mes chers collègues, est ce contre quoi mettait en garde le président François Mitterrand, en janvier 1995, en évoquant dans son dernier discours devant le Parlement européen, « une sorte de refus de l’autre, de refus de l’étranger ou bien une sorte d’agoraphobie européenne ».

C’est contre cet écueil que nous devons nous élever aujourd’hui pour déjouer le piège du nationalisme, dépasser la tentation du « chacun pour soi » et bâtir de nouveaux horizons communs.

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