L’archaïsme de l’administration, le poids exorbitant du budget de la défense, l’exonération fiscale massive, l’immaturité des décisions budgétaires et comptables ont fait le lit de la détresse des Grecs aujourd’hui.
Mais la responsabilité est aussi collective. Nous, Européens, n’avons pas pris la mesure des conséquences de cette inconséquence : nous avons financé des fonds structurels qui ont profité davantage aux armateurs, qui situent leurs sièges sociaux à l’étranger, qu’à l’appareil productif et aux réformes structurelles. Nous nous sommes privés, en 2004, des possibilités de contrôle indispensables – oui, monsieur Lequiller ! – des finances publiques.