Pourquoi s’excite-t-il ? Nous sommes très calmes !
Vous l’avez dit et vous l’avez souligné, la Grèce ne peut pas sortir de l’euro. Mais ni le Président de la République ni le ministre des finances n’a dit qu’il fallait l’y maintenir à tout prix, à n’importe quelles conditions. Bien sûr qu’il y a des conditions, nous les avons rappelées. Vous aviez raison, madame Auroi, de rappeler quelle est la situation de la Grèce, que vous avez décrite aussi, monsieur Lequiller, vous qui vous êtes rendue sur place. Personne n’ignore certaines incuries ni l’absence de réformes.
Je ne suis pas le mieux placé pour saluer les efforts du gouvernement de M. Tsipras et, chef de gouvernement moi-même, je fais attention de ne pas porter de jugement particulier sur ceux qui gouvernent aujourd’hui, mais très honnêtement, le gouvernement Tsipras n’est en place que depuis quelques mois. Les réformes de l’État, de la fiscalité, n’ont pas été faites par le PASOK ni par un parti qui vous est familier, la Nouvelle Démocratie. Regardons tout de même les choses objectivement avant de porter des jugements trop rapides sur ce jeune gouvernement, ce jeune Premier ministre : donnons-lui une chance, au milieu de difficultés qui sont majeures.
Il a fait un certain nombre de promesses et il rencontre pleinement et totalement le rapport à la réalité, mais il faut l’aider.
Si nous n’aidons pas ce gouvernement, si nous n’aidons pas cette démocratie et qu’après le référendum il y a le chaos, la crise économique et sociale, la crise politique, mais enfin, qui va l’emporter demain en Grèce ? La montée des populismes, nous en savons quelque chose dans notre pays comme ailleurs ! Voyons ce qui se passe en Hongrie et qui devrait aussi nous inquiéter.