Intervention de Manuel Valls

Séance en hémicycle du 8 juillet 2015 à 15h00
Déclaration du gouvernement sur la situation de grèce et les enjeux européens

Manuel Valls, Premier ministre :

C’est le Président de la République, c’est François Hollande qui a pris cette initiative.

Quand il s’agit de trouver une solution à ce qui se passe dans l’est de l’Europe, et vous savez que c’est difficile, comme nous connaissons la relation particulière qui peut aussi exister entre cette partie de l’Europe et l’Allemagne, ce sont le Président de la République et la chancelière Merkel qui ont pris ensemble l’initiative pour trouver les voies du dialogue et de la paix. Ce sont les accords de Minsk : l’Allemagne et la France, ensemble, ont avancé.

Quand le ministre de l’intérieur rencontre ses homologues britannique et allemand, quand ils prennent, ensemble, des initiatives sur la question des migrants, cela veut bien dire que le gouvernement français, sous la responsabilité et l’impulsion du Président de la République, est à l’initiative. Sur tous ces sujets, nous devons avancer ensemble, mais le Président de la République est à l’initiative, avec sa vision, sa méthode, sa manière de gouverner, qui n’est pas celle de ses prédécesseurs, en tout cas de son prédécesseur immédiat.

Monsieur Lequiller, ce que je souhaite, pour ma part, c’est que l’on juge, à l’aune de l’efficacité, la manière dont on fait avancer l’Europe. Le Président de la République, dans la manière de s’adresser aux Français, de traiter cette question, en tenant compte de ce qu’est l’Europe, de ce qu’est la sensibilité de l’opinion allemande et de ce que sont les sensibilités des autres pays européens, notamment de ceux – je l’ai dit tout à l’heure – qui ont accompli beaucoup d’efforts au cours de ces dernières années, assume pleinement ses responsabilités.

Dans ces moments-là, ce que j’attends personnellement – je vous le dis du fond du coeur – c’est que chaque responsable politique français, au lieu de critiquer le chef de l’État et le Gouvernement, engagés dans une partie particulièrement difficile où se joue le destin de l’Europe et où la France assume pleinement son rôle, soit à la hauteur de la situation. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, républicain et citoyen et du groupe radical, républicain, démocrate et progressiste.)

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