Pour prolonger le débat, si on est fatigué, si on souffre d’un burn out, on se met en maladie, voilà tout ! On est traité par un médecin et tant qu’on ne se porte pas mieux, on est soigné. C’est comme ça que cela fonctionne.
Certes, il est possible de faire reconnaître le burn out comme une maladie professionnelle mais, à ce moment-là, c’est la caisse primaire d’assurance-maladie qui prend la décision après une réunion d’experts.
Ce qui nous fait très peur, comme les uns et les autres l’ont bien dit, c’est que l’on considère que c’est l’activité professionnelle qui induit le burn out, ce qui en ferait en quelque sorte une maladie professionnelle : il ne s’agirait plus d’un arrêt de travail pour épuisement mais d’une maladie professionnelle.
Vous ouvrez là la boîte de Pandore, monsieur le ministre. Dès lors que quelqu’un sera reconnu comme souffrant d’une maladie professionnelle parce qu’il occupe tel poste dans le secteur informatique, les autres salariés qui travaillent dans le bureau d’à côté pourront dire qu’ils subissent la même charge et les mêmes conditions de travail depuis autant de temps. Il n’y a aucune raison qu’on ne leur accorde pas aussi le burn out – qui arrive d’ailleurs subitement généralement.
Bref, nous allons créer une sorte de jurisprudence selon laquelle tout le monde, après tout, pourra avoir droit à son burn out.