Intervention de Jean-Yves le Drian

Réunion du 18 février 2014 à 19h00
Commission des affaires étrangères

Jean-Yves le Drian, ministre de la défense :

On peut toujours s'interroger sur la position de M. Déby ; mais, dans toutes les conversations que j'ai eues avec lui – y compris lorsqu'il était davantage en situation d'acteur –, il s'est montré résolument opposé à la partition, qui par le fait n'est nullement dans l'intérêt du Tchad. Les autres chefs d'État de la région, M. Sassou-Nguesso, M. Biya et M. Bongo, n'ont pas davantage varié sur le sujet, non plus, d'ailleurs, que l'Union africaine.

La menace d'une partition, qui aurait détaché une région à dominante musulmane, a été brandie par quelques responsables ex-Séléka, à commencer par M. Nourredine Adam ; mais aucune autorité politique officielle, je le répète, ne soutient ce scénario.

La question de l'aide technique n'est plus vraiment de mon ressort. Les gendarmes du nouveau contingent de 400 hommes auront une mission de « monitoring » – à laquelle s'associeront aussi, une fois sur place, les 150 gendarmes de l'Union européenne, parmi lesquels on comptera d'ailleurs des Français. Cette indispensable contribution devra être relayée par la mobilisation de l'Union européenne et surtout le déploiement d'une OMP, laquelle présente l'avantage d'être à la fois militaire et civile. Il faut donc jouer sur ces trois piliers, l'intervention française restant principalement militaire et, dans le domaine civil, humanitaire. Au-delà de l'EUFOR-RCA, une opération de type « EUCAP », à l'instar de celle décidée au Niger, sera sans doute nécessaire à l'avenir. Pour l'heure, nous devons surtout obtenir de nos partenaires qu'ils mobilisent, au sein de l'EUFOR-RCA, les effectifs annoncés.

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