Monsieur le ministre des finances, lundi 13 juillet, à l’issue d’une négociation marathon, un accord européen a été trouvé pour permettre à la Grèce de demeurer dans la zone euro. Cet accord n’allait pas de soi. Nombre d’États membres souhaitaient que la Grèce sorte, suite au résultat du référendum grec du 5 juillet dernier. Cette position n’a pas été celle de la France, pour des raisons politiques et économiques.
Des raisons politiques, car la dislocation de l’Union européenne qu’aurait entraînée un « Grexit » contrevenait aux fondements mêmes du projet européen tel qu’il a été conçu au sortir de la Seconde guerre mondiale.
Des raisons économiques aussi, car la sortie d’un membre de la zone euro aurait été un saut dans l’inconnu dont personne ne mesure véritablement les conséquences, pour les Grecs, bien sûr, mais aussi pour les autres peuples d’Europe.
Le Président de la République et vous-même, monsieur le ministre, avez joué un rôle central lors de cette négociation. La France a porté sa vision d’une Europe fidèle à ses valeurs en défendant parfois seule le maintien de la Grèce dans la zone euro.
Le sang froid, le sens de l’intérêt général, la qualité des relations que le Président de la République entretient avec les dirigeants de la zone euro