Monsieur le député, vous avez rappelé les faits qui se sont produits hier. Sur un site pétrochimique situé près de l’étang de Berre, deux cuves ont pris feu après une explosion. Les services d’incendie et de secours sont intervenus dans des délais extrêmement brefs, avec un déploiement humain et technique important : près de 120 sapeurs-pompiers sont arrivés sur le site très rapidement et ont réussi, en peu de temps, à contenir l’incendie et à éviter tout risque de pollution.
Ces événements résultent-ils d’un acte criminel ? Une enquête est en cours et les premiers éléments communiqués montrent qu’il s’agit effectivement d’un acte criminel, dont la motivation n’est pas établie. Le procureur de la République d’Aix-en-Provence, qui dirige l’enquête, sera amené à s’exprimer dans les heures qui viennent, sur la base des premiers éléments réunis, notamment, par la gendarmerie nationale et ses instituts spécialisés qui conduisent actuellement des opérations de police scientifique et technique.
Vous nous demandez de prendre enfin des mesures, mais nous avons pris des mesures depuis longtemps ! Le plan Vigipirate a été déployé, sous l’autorité du secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale. Le ministère de Mme Ségolène Royal a été mobilisé et des mesures ont été prises. Elles concernent d’abord les industriels, auxquels les textes confèrent une responsabilité particulière en matière de surveillance et de sécurité des sites industriels. Les préfets eux-mêmes ont été chargés, par mes soins, de contrôler le respect par les industriels de leurs obligations. Hier, j’ai de nouveau demandé que ce contrôle soit systématique et continu, compte tenu du niveau de risque. La ministre Ségolène Royal recevra vendredi l’ensemble des industriels des sites concernés, de manière à rappeler ces règles de façon extrêmement précise et rigoureuse.