Monsieur le Premier ministre, le comité des signataires de l’accord de Nouméa, qui s’est tenu le 5 juin dernier sous votre présidence, a permis de donner un nouvel élan à la construction du destin commun auquel les Calédoniens sont appelés. Après avoir suscité de fortes oppositions, la question des corps électoraux référendaire et provinciaux, centrale dans notre pays, a fait l’objet d’un consensus retrouvé entre indépendantistes et non-indépendantistes. Ce point fondamental mérite d’être signalé.
Un projet de loi organique traduit cet accord. Il a été adopté par le Sénat à l’unanimité, et je ne doute pas qu’il en sera de même, ce soir, dans notre assemblée. Ainsi, au consensus local répond un consensus national, porteur d’espoir et d’avenir pour la Nouvelle-Calédonie et les Calédoniens. C’est pourquoi je tiens à remercier les dirigeants politiques de droite et de gauche, locaux et nationaux, qui, par leur esprit de responsabilité, au niveau où ils se trouvent, ont permis que ce comité soit couronné de succès.
Désormais, monsieur le Premier ministre, il est indispensable que l’État continue de s’impliquer au plus haut niveau. C’est la condition pour que la dynamique engagée ne s’étiole pas, et c’est le sens de ma question, monsieur le Premier ministre : dans le cadre du processus engagé pour la sortie de l’accord de Nouméa en 2018, l’État continuera-t-il à s’impliquer, au plus haut niveau possible, pour que le dialogue entre les Calédoniens se poursuive et que leur avenir puisse être construit dans le consensus et la paix ?