…car réformer son pays, moderniser son économie, rebâtir un État moderne qui fonctionne vraiment, mettre en place une véritable fiscalité sont des nécessités pour un pays qui, comme la Grèce, veut renouer avec la compétitivité – la Grèce et les Grecs le savent bien. Ne l’oubliez pas, mesdames, messieurs les députés, la plupart des réformes figurant dans le texte de l’accord sont directement reprises des propositions du gouvernement d’Alexis Tsipras, approuvées par le Parlement grec dans la nuit du 10 au 11 juillet dernier.
Deuxième mesure de cet accord : le traitement équilibré de la dette. C’est vital pour la Grèce, pour qu’elle puisse enfin commencer à envisager un avenir qui ne se limite pas au seul remboursement. L’Eurogroupe réfléchit à des mesures permettant à la Grèce de retrouver de l’oxygène et de garantir la soutenabilité de sa dette, qui s’élève aujourd’hui à 180 % de sa richesse. Ce point était capital pour les autorités grecques, essentiel pour le Premier ministre grec. Et il l’a obtenu. Le FMI a répété, ces dernières heures, qu’il fallait alléger la dette grecque. C’est bien ce que nous allons faire en reprofilant la dette, ce qui pourrait passer par un allongement de la durée de remboursement ou encore une réduction des taux d’intérêt. Ceux qui votent contre l’accord, qui souhaitent la sortie de la Grèce de la zone euro, doivent dire aux Français, les yeux dans les yeux – car c’est un langage de vérité –, que cela leur coûterait bien plus cher car les Grecs ne pourraient plus rembourser la dette.