Intervention de Manuel Valls

Séance en hémicycle du 15 juillet 2015 à 15h00
Déclaration du gouvernement sur l'accord européen relatif à la grèce

Manuel Valls, Premier ministre :

Votre responsabilité, c’est d’indiquer le chemin. Et vous serez pleinement associés, si vous en êtes d’accord, monsieur le président, aux prochaines étapes de mise en oeuvre de l’accord. Face à une crise, le dépit n’est pas une option, seule le mouvement, seul le rebond est la solution. Un poète allemand, Hölderlin, rendant hommage à l’île grecque de Patmos, eut de mots très justes : « là où est le péril, là aussi croît ce qui sauve. » La crise que nous venons de connaître nous permet, si nous le voulons, de faire preuve d’ambition pour l’Europe : alors avançons, continuons d’écrire l’histoire de l’Europe, c’est-à-dire l’histoire de nos peuples. C’est aujourd’hui votre responsabilité.

Mesdames et messieurs les députés, j’ai déjà eu l’occasion d’affirmer, ici, la conviction que même si l’Europe traverse des crises, même si sa situation est difficile, et même s’il y aura encore de nombreux obstacles à franchir, non seulement en Grèce, mais partout, la France continuera à assurer pleinement sa mission dans l’Europe. Nous sommes un grand pays, par notre économie, notre industrie, notre agriculture ; nous sommes un grand pays par notre langue et notre culture ; nous sommes un grand pays, mesdames et messieurs les députés, par nos armées et par notre diplomatie.

Avec le chef de l’État, nous avons démontré au cours des derniers jours que nous sommes un grand pays, parce que nous avons tenu à la fois les deux bouts de la chaîne : conserver la Grèce dans la zone euro, et préserver le couple franco-allemand. Chacun, aujourd’hui, doit faire face à ses responsabilités, et saluer l’action du Président de la République, l’action de la France tout entière, qui a permis de sortir de cette crise.

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