La politique monétaire conduite par la BCE, le plan Junker sont autant d’étapes qui doivent nous conduire à développer des politiques qui se mettent davantage au service de la croissance, de l’emploi et de l’investissement.
La Grèce – et pas seulement la Grèce – ne s’en sortira durablement que si la croissance vient accompagner les efforts colossaux qui lui sont demandés. L’Allemagne, forte de ses succès économiques, est plus réticente à engager l’Union dans de vastes plans de développement et plus vigilante quant à la force de la monnaie.
Pour autant, mes chers collègues, cet accord en appelle un deuxième, qui concernera tous les États de la zone euro et qui permettra d’aller vers davantage de convergence économique, fiscale et sociale. Il devra déboucher sur un mouvement de mutualisation des dettes et, au final, sur davantage d’intégration.
Ce que nous dit la crise grecque, c’est que l’Union européenne – particulièrement la zone euro – doit se doter des attributs de la puissance qui est la sienne. C’est cela qui aidera le peuple grec et qui nous permettra de sortir, ensemble, de l’atonie économique qui règne dans l’Union.
Le Président de la République a fait des propositions en ce sens. À l’initiative de la France – une nouvelle fois ! Nous devons nous en réjouir ! –, un texte est en préparation. Il propose de doter la zone euro d’un budget, mais aussi d’un gouvernement et d’un Parlement.