Intervention de Christian Jacob

Séance en hémicycle du 15 juillet 2015 à 15h00
Déclaration du gouvernement sur l'accord européen relatif à la grèce

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Jacob :

Oui, monsieur le Premier ministre, ce sont eux qu’il faut saluer, ce n’est pas M. Tsipras. Ce sont eux qu’il aurait dû saluer au nom de son peuple et remercier de ce qu’ils ont fait.

Nous avons fait beaucoup, trop, diront certains, au regard de la confiance abîmée entre la Grèce et le reste de l’Europe.

La solidarité dont a bénéficié la Grèce est absolument sans précédent, déjà plus de 220 milliards au titre du premier et du deuxième plan d’aide, sans compter les effacements de plusieurs dizaines de milliards d’euros de dettes privées. La part de la France, c’est 42 milliards de prêts garantis, sans compter, en cas de défaut grec, les pertes à combler à la BCE et au FMI.

Cinq années après le premier plan d’aide, nous voici à nouveau au pied du mur pour approuver un troisième plan de plus de 80 milliards. Nous saluons les efforts de la zone euro pour imposer des contreparties drastiques à cette aide, car il devenait de plus en plus insupportable d’être, il faut bien le dire, baladé par un gouvernement manoeuvrier et cynique.

Ce préaccord, à ce moment précis et avant les déclarations de M. Tsipras, semblait donc aller dans la bonne direction, qu’il s’agisse des réformes budgétaires, de la création d’un fonds de privatisation affecté à la recapitalisation des banques grecques, au remboursement de la dette et au financement des investissements, ou encore du refus de l’effacement de la dette, qui aurait été une provocation avant que la Grèce ne s’engage sur la moindre réforme.

Enfin, nous pouvons nous féliciter de ce qui va permettre à l’État grec de se rapprocher du standard des États européens, notamment pour réformer son administration, collecter l’impôt, établir des statistiques transparentes et fiables.

Il reste maintenant à la Grèce à parcourir le chemin pour restaurer durablement la confiance. La Grèce le doit à ses amis. Elle le doit aussi, je le dis ici dans le lieu où nous votons le budget, aux contribuables français.

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