Intervention de Manuel Valls

Séance en hémicycle du 15 juillet 2015 à 15h00
Déclaration du gouvernement sur l'accord européen relatif à la grèce

Manuel Valls, Premier ministre :

Comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire tout à l’heure, c’est le choix du peuple grec qui a élu, au mois de janvier dernier, une nouvelle majorité et une nouvelle coalition. Si ce choix a été fait, c’est, sans doute, pour des raisons objectives liées à ce que les Grecs vivaient et, sans doute, à cause de l’absence, depuis très longtemps, de réformes structurelles indispensables au pays.

Et si beaucoup d’entre vous et moi-même venons d’évoquer le courage d’Alexis Tsipras, je pense notamment à Bruno Le Roux, à André Chassaigne et à François de Rugy il y a un instant, c’est en raison de ce moment-là, au nom même d’une éthique de responsabilité qui s’imposait et qui s’est imposée. Je constate que quelques jours après le référendum et un premier Conseil de la zone euro, il est allé dans la nuit de vendredi à samedi dernier, c’est-à-dire avant même le sommet européen, devant le Parlement européen présenter des mesures, annonçant même, et pas parce qu’il avait un pistolet sur la tempe, qu’il soumettrait la semaine suivante – nous y sommes – ces mesures à son Parlement pour qu’elles entrent en vigueur. Je tenais à le rappeler. Chacun peut ici, au nom de ses sentiments et des ses appartenances politiques, au niveau national ou européen, porter un jugement définitif sur les uns et sur les autres, mais j’essaie de m’interdire, sauf quand évidemment les valeurs fondamentales sont en cause, un jugement sur ceux qui dirigent aujourd’hui le destin du peuple grec. Nous devons, et c’est en tout cas la responsabilité de ceux qui gouvernent la France, à commencer par le Président de la République, dialoguer avec tous ceux qui représentent les peuples de l’Europe, c’est-à-dire au niveau du Conseil.

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