Voilà encore un article qui n’intéresse personne alors qu’il est essentiel puisque, à la suite d’un grand débat en loi organique, nous avons maintenant une présentation en comptabilité privée qui distingue le fonctionnement de l’investissement.
Nous lisons à la page 21 du rapport que nous dépensons en dépenses de fonctionnement 355 milliards et que les recettes de fonctionnement sont de 277 milliards. Cela signifie que, si vous ne touchez pas aux charges financières nettes, et que vous reportez la mise en oeuvre de la règle d’or que je défends depuis quinze ans, il faut faire 77 milliards d’économies, c’est-à-dire que l’essentiel du déficit du budget de l’État est un déficit de fonctionnement et pas du tout d’investissement. Cela revient à réduire de 24 % la dépense nette hors charges financières, ou de 15 % la dépense brute.
Voyez, mes chers collègues, l’effort qu’il faut faire. Ce n’est pas impossible. Entre cinq et dix ans, l’on peut y arriver et c’est indispensable. Il en est de même pour la Sécurité sociale, mais elle n’est en déficit que de 10 milliards globalement, sur 440 milliards, et l’on doit y arriver beaucoup plus vite.
Telle est la dure réalité. Nous dépensons plus que nous gagnons uniquement pour financer le fonctionnement de nos services publics et pas du tout pour investir. Pour l’investissement, il reste 20 milliards. En considérant qu’il y a une dizaine de milliards pour les investissements militaires, il ne reste plus que 10 milliards d’investissements civils. Voyez où nous en sommes et les efforts qui sont devant nous !