Nous sommes tous concernés par ce sujet, monsieur de Courson.
Le point que vous venez d’évoquer est essentiel mais, avant de parler de 70 milliards d’économies, il faudrait se fixer comme objectif d’arriver à un excédent primaire.
L’excédent primaire, c’est l’écart entre les recettes et les dépenses en enlevant des dépenses les frais financiers. Si nous faisions table rase du passé, si nos prédécesseurs avaient totalement désendetté ou n’avaient jamais endetté le pays, il n’y aurait pas de frais financiers, il n’y aurait pas d’intérêts. Serions-nous pour autant capables d’équilibrer nos recettes et nos dépenses ? Malheureusement, nous ne le sommes pas, et c’est tout le problème.
Tout gouvernement devrait se fixer comme objectif d’arriver à cet excédent primaire à l’horizon d’un, de deux ou de trois ans. Je rappelle que nous sommes pratiquement les seuls en zone euro à être en déficit primaire. L’Italie, dont on parle souvent pour se rassurer, est en excédent primaire.