Je suis un peu gêné par la tournure que prend le débat. Il ne faut pas tomber dans une opposition entre les Franciliens très riches et les non-Franciliens très pauvres. Moi, monsieur le rapporteur général, je suis le maire de la quatrième commune la plus pauvre de France. Je suis à sept kilomètres de l'aéroport de Roissy, qui crée cinq à huit mille emplois par ans, mais j'ai 30 % de ma population au chômage et le revenu par habitant le plus faible de France.
Oui, il y a en Île-de-France des poches d'extrême pauvreté. Et je le dis parce que j'en ai gros sur le coeur : hier, M. Auzannet a remis au Gouvernement un rapport qui supprime tout simplement la ligne de transport qui devait nous permettre d'accéder à Roissy et de créer trente mille emplois. La décision qui a été proposée hier, c'est de faire perdre aux quartiers les plus défavorisés trente mille emplois – 2 milliards d'investissements privés. Et nous sommes les voisins de villes très riches !
Nous avons obtenu que ces villes très riches accordent aux villes pauvres d'Île-de-France 100 millions d'euros de plus, ce qui nous permet de boucler nos budgets. Cet accord historique, ne le faites pas exploser !
Oui, il y a en Île-de-France des poches d'extrême pauvreté.