Merci, monsieur le rapporteur spécial, pour votre travail exhaustif. Ainsi que vous l'avez indiqué vous-même, notre droit est complet. Nous nous sommes penchés à cinq reprises sur la transparence de la vie politique et sur le financement des campagnes, et nous disposons donc déjà d'un arsenal législatif important. Pensez-vous sincèrement, comme vous l'avez laissé entendre dans votre propos liminaire, que nous allons modifier la perception que nos concitoyens ont de la classe politique par un nouveau texte ? Si tel était le cas, l'image de la classe politique se serait déjà améliorée ; au contraire, plus on légifère en la matière et plus elle se dégrade.
S'agissant de l'intégration du financement des primaires dans les comptes de campagne des candidats à l'élection présidentielle, il est bon de préciser les choses pour l'avenir, mais je regrette que la transparence n'ait pas été totale lors de la primaire de 2011, notamment en ce qui concerne les droits de retransmission télévisée.
Quant à la mesure préconisée par le Conseil de l'Europe au sujet des reçus de dons, je ne comprends pas comment des reçus ont pu être délivrés si les dons n'ont pas été effectivement versés. Si tel est le cas, il faut légiférer, mais je crains que l'on ne complexifie encore notre droit.