La volonté de maintenir la Grèce dans la zone euro est partagée par tout le monde, à part Thierry Mariani. La France a fait le maximum pour parvenir à cet accord durable et global qui restaure la soutenabilité de la dette grecque. Sur ce point, les dernières propositions des créanciers étaient en progrès par rapport à ce qu'elles étaient il y a plusieurs années, car elles comportaient un volet de soutien aux investissements.
À la place de réductions des pensions et des salaires, la partie grecque n'a-t-elle pas avancé des propositions en matière de taxation des armateurs, de l'Église orthodoxe et des îles, qui profitent aujourd'hui de certains avantages ? Les créanciers n'ont-ils pas mis tout leur poids dans la balance pour que le gouvernement grec accomplisse son propre programme électoral ?
Enfin, je voudrais croire qu'un accord soit tout de même possible d'ici à dimanche. Le maintien de la Grèce dans la zone euro est dicté avant tout par des raisons politiques. Cela mérite à mon sens un effort supplémentaire de chacun.