La France s'est prononcée en faveur d'un accord global et durable qui porte aussi sur la soutenabilité de la dette grecque. Depuis cinq ans, la Grèce a perdu 25 % de son produit intérieur brut (PIB). La semaine que nous vivons s'annonce cruciale.
Nous sommes en face d'un double risque. D'abord, nous pouvons craindre pour la solidité de la zone euro. Espérons qu'il sera possible de ramener un peu de solidarité au sein de notre Europe. Mais, si les négociations aboutissent – comme je l'espère –, certains parlements nationaux devront ensuite se prononcer sur leur résultat. Je redoute alors le positionnement de quelques-uns d'entre eux. Avez-vous des pistes à ce sujet ?
Enfin, je voudrais être vraiment persuadée que la situation ne comporte pas de risque d'une crise financière. Certes, nous n'en sommes pas au point où nous étions il y a cinq ans, mais la dette de l'Espagne et du Portugal, et, dans une moindre mesure, de l'Italie fait déjà l'objet d'attaques financières. N'assiste-t-on pas, malgré la mise en place du Fonds européen de stabilisation financière (FESF), à une renationalisation de la dette des États ?