Pendant des années, notre Commission a assisté à un match de ping-pong entre Areva et EDF. Il faut bien avouer que les relations entre les deux n'ont pas toujours été au beau fixe. Nous sommes donc rassurés par vos propos, après ceux de M. Varin. Les discussions semblent être redevenues sereines.
Toutefois, M. Varin souhaitait qu'EDF reste un actionnaire minoritaire dans Areva NP, ce qui, selon lui, permettrait de réduire les risques d'exécution de l'opération tout en préservant l'intégrité de sa société. Quelle est votre réaction à ces propos ?
Reste à connaître le montant des contreparties financières qui seront mises sur la table. Les 2 milliards d'euros annoncés ne lui semblent pas non plus suffisants ; il estime qu'il faudrait le double. Qu'en pensez-vous ?
Un rapport parlementaire vient d'être présenté par deux de nos collègues sur la filière nucléaire. Les rapporteurs, M. Mariton et M. Goua, s'interrogent sur les conséquences d'une prise de participation majoritaire d'EDF au sein d'Areva. Ils rappellent qu'une majorité du chiffre d'affaires des activités concernées est effectuée à l'international et qu'une partie du carnet de commandes pourrait basculer auprès de concurrents étrangers. Ils s'interrogent en outre sur le sens industriel de la mesure en termes de synergie : l'intégration de ces activités sous le contrôle majoritaire ne devrait, selon eux, être réalisée que sous réserve de la conclusion préalable d'un accord de partenariat stratégique, sur lequel vous travaillez actuellement. Le dossier est important non seulement pour ces deux grosses entreprises mais aussi pour le nucléaire français, dans le cadre de la transition énergétique.