Intervention de Bernard Cazeneuve

Séance en hémicycle du 20 juillet 2015 à 16h00
Droit des étrangers — Motion de rejet préalable

Bernard Cazeneuve, ministre de l’intérieur :

Tous les pays européens sont d’ailleurs confrontés à ce phénomène, et chacun a mis en place des dispositifs particuliers pour y faire face. La politique de la France ne contribue en rien, par les principes qu’elle défend et l’action qu’elle conduit, à augmenter ces flux. Je vous ai expliqué ce que nous faisions en matière de reconduite à la frontière : c’est assez significatif par rapport à ce qui a pu être fait dans le passé. Ce que nous faisons en termes de démantèlement des filières de l’immigration irrégulière est également assez significatif par rapport à ce qui a pu être fait. Nous faisons donc preuve d’un grand volontarisme et je ne pense pas qu’en la matière il y ait d’un côté ceux qui font preuve d’angélisme et, de l’autre, ceux qui se montrent responsables. Je pense au contraire que l’intensité de la pression migratoire et la difficulté de la situation nous imposent de sortir des postures, comme vous nous y invitiez, pour essayer de trouver des solutions efficaces.

Il y a un troisième point très intéressant dans votre démonstration : vous dites qu’il faut que les étrangers viennent en France après avoir appris le français, que c’est la condition de l’intégration. À vous entendre il faut que les étrangers soient intégrés avant même leur arrivée.

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