Par conséquent, la solution que vous proposez n’en est pas une : elle constituerait un problème supplémentaire. S’agissant de l’espace Schengen et des règles de l’Union européenne, lorsque l’on veut traiter les sujets en apportant vraiment des solutions, on a intérêt à se montrer pleinement responsable, de façon à ne pas ajouter de problèmes à ceux qui existent déjà. Rien ne sert d’enchaîner de nouvelles déclarations péremptoires à celles qui ont déjà été faites sachant que, derrière ces mots, rien n’est possible dans la mesure où nous sommes liés par la solidarité européenne. Ce qui doit être demandé est sans doute moins spectaculaire que ce que vous proposez, mais infiniment plus utile.
Je prends deux exemples. Le premier, je l’ai déjà évoqué, est celui de la nécessité de faire respecter, aux frontières de notre pays, les règles de l’Union européenne. Le second est celui de la mise en place de contrôles systématiques et coordonnés lors du franchissement des frontières extérieures de l’Union, en vue de protéger notre pays notamment du risque terroriste.
Voilà ce que je souhaitais dire afin de rétablir les faits et les chiffres, car il faut dire la vérité dans un débat qui mérite mieux que de faux chiffres, des amalgames et des outrances. Il mérite surtout mieux que cette idée selon laquelle il y aurait d’un côté certains qui auraient tout réussi – alors que nous avons vu quels étaient les chiffres et les tendances – et de l’autre ceux qui feraient preuve de laxisme, ce qui n’est pas vrai.
Et à quoi cette idée aboutit-elle dans notre pays ? À des tensions, à des divisions, et à ce que certains discours soient suivis purement électoralistes, le tout sur le dos de la République, de ses valeurs et de ses principes.