Il est grave que, dans une loi de finances, une certaine hypocrisie soit mise en lumière de façon aussi éclatante par le fait que deux articles se suivent… À l'article 26, le fonds de solidarité pour le développement est plafonné à 60 millions, et à l'article 27, il est financé à hauteur de 160 millions, correspondant à 10 % du montant de 1,6 milliard que va rapporter la taxe sur les transactions financières.
Nous sommes observés. Tout le monde sur ces bancs préconise le maintien de l'effort en faveur de l'aide au développement en dépit des difficultés et là, nous risquons vraiment de démontrer que notre pays fait preuve d'une certaine hypocrisie. C'est très regrettable, d'autant que Jean-François Mancel propose un gage parfait : la trésorerie du Centre national du cinéma atteignait de près de 800 millions d'euros il y a quelques mois, c'est-à-dire un an de chiffre d'affaires, un an de dotations. Du fait de l'amputation qui a été réalisée l'an dernier et de celle de 150 millions cette année, dont je me réjouis, cela fait encore neuf mois. Avec l'amendement de Jean-François Mancel, elle serait de six mois. Y a-t-il un grand nombre d'organismes publics dans notre pays qui ont une trésorerie représentant six mois de chiffre d'affaires ?
Moi, je préfère qu'on demande un effort au CNC et que la France honore sa parole en matière d'aide au développement.