L’article 13 étant un article de coordination, nous sommes amenés à revenir sur un point déjà évoqué. Nous devons développer les dispositifs de vérification de la capacité d’intégration en amont de l’immigration, dans les pays d’origine. Vous pensez au contraire qu’il faut les supprimer. C’est votre choix, mais pas le nôtre. Ce n’est pas une posture, monsieur le ministre, mais une vraie différence d’analyse. C’est dans le pays d’origine, avant que la République n’autorise le candidat à l’immigration à s’installer en France, qu’il faut vérifier sa capacité d’intégration et son apprentissage de la langue française.
Vous nous dites que le dispositif voté en 2007 a fait l’objet d’observations interrogatives de la part de l’inspection générale de l’administration. Peut-être, mais cela ne doit pas conduire à disqualifier tout effort. Au contraire, le Gouvernement, s’il était raisonnable, devrait tout faire pour faciliter la vérification de la capacité d’intégration dans le pays d’origine, et ne pas attendre que des dizaines de milliers de personnes s’installent en France sans maîtriser la langue française, sans être capables de s’intégrer, sans disposer de logement ni de travail.