Je n’ai pas porté d’accusation, j’ai dit que je ne savais pas. Néanmoins, je constate non seulement un durcissement de vos positions, mais également un glissement dans vos interventions relatives à l’aide médicale d’État. Ce durcissement ne vous fait pas honneur. Il ne permet pas non plus d’appréhender l’accueil et le droit des étrangers de manière rationnelle. Sous couvert de bonne gestion, il s’agit d’une posture électoraliste. Cette approche purement comptable de la santé publique peut s’avérer non seulement inefficace, mais dangereuse. Le fait de ne pas soigner au plus tôt et au plus vite peut creuser un gouffre financier bien plus important que celui que vous dénoncez.
Par ailleurs, vous oubliez de dire que le Gouvernement a encore restreint l’accès à l’aide médicale d’État – et je le regrette. Il est faux de dire qu’un étranger qui réside en France et qui est dans une situation sanitaire fragile ou vulnérable a accès à une palette infinie de soins : le dispositif actuel est très encadré et un grand nombre de pathologies en sont exclues.
Il convient donc de rappeler la réalité de cette aide médicale et de regretter le glissement auquel vous vous laissez aller depuis le début de ce débat.