Nous pouvons avoir des opinions plus ou moins tranchées, plus ou moins différentes, et nous devons les écouter. L’échange que nous avons avec le ministre reste dans ce registre, et je regrette vraiment que l’on en sorte.
Monsieur le ministre, je ne suis pas là pour défendre l’amendement no 130 que vous avez utilisé dans votre argumentaire – il ne vous a d’ailleurs pas échappé que ni M. Larrivé, ni moi-même ne l’avons signé, car il peut y avoir des nuances plus ou moins marquées – mais, pour aller jusqu’au bout de la bonne foi sur ce sujet, ne faites pas de cet amendement un brûlot insensé tel que celui qui ne l’aurait pas sous les yeux pourrait le percevoir.
Je vais vous lire tout simplement – sans le reprendre à mon compte – l’exposé sommaire de cet amendement : « Le présent amendement propose que la nationalité acquise au travers du droit du sol ne demeure en vigueur que pour les enfants nés en France de parents ressortissants d’un des vingt-huit pays de l’Union européenne. Les enfants nés de parents extracommunautaires n’obtiendraient plus automatiquement la nationalité française à leur majorité. Ils pourraient en revanche passer par procédure classique de naturalisation. »
Je ne partage pas cette opinion, sinon j’aurais signé l’amendement, mais reconnaissez au moins que cela n’est pas totalement scandaleux ! On a le droit d’avoir cette opinion, on a le droit de ne pas être d’accord avec cette opinion,…