Je remercie le ministre Stéphane Le Foll d'avoir accepté de participer à cette table ronde réunissant un certain nombre des acteurs concernés par la crise des filières d'élevage.
Habituellement saisie au fond sur les questions de consommation, d'agriculture et d'alimentation au sens large, la commission des affaires économiques a une mémoire assez précise des épisodes législatifs relatifs aux sujets qui vous préoccupent. Tout ne relève pas de la loi, et nous n'allons pas, à l'issue de la table ronde de ce soir, décider d'une proposition de loi. L'intérêt d'un tel échange est d'entendre le point de vue de chacun, comme nous le faisons, du reste, systématiquement lorsque nous avons à légiférer. Certaines dispositions réglementaires n'ont pas besoin de passer par la loi, d'autres relèvent du contrat entre des acteurs privés.
Le monde tel qu'il évolue doit nous inciter à tourner nos regards vers l'exportation. Malheureusement, les dimensions de notre salle ne m'ont pas permis d'inviter tous ceux dont l'activité s'y prête. Pour m'être impliqué dans le dossier de l'exportation du poulet et du porc à Taiwan, je mesure ce que les marchés à l'exportation peuvent représenter pour nos producteurs et nos transformateurs. Mais nous en resterons, ce soir, à la dimension nationale du sujet.
Une première table ronde a réuni, le 8 juillet dernier, la rapporteure générale de l'Autorité de la concurrence, le médiateur des relations commerciales agricoles, le président de l'Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires, et la présidente de la commission d'examen des pratiques commerciales, notre collègue Annick Le Loch. Il s'agissait d'entendre, dans un premier temps, ceux qui regardent, analysent, comparent, prennent des décisions, sans être nécessairement impliqués directement dans leur vie économique et professionnelle, voire affective. Nous en sommes au deuxième temps de la démarche, avec la réunion de l'ensemble des acteurs de la filière, en essayant de n'oublier personne, ce qui est compliqué. Toutes les organisations syndicales agricoles sont présentes, et je les en remercie, ainsi que les coopératives. L'association nationale des industries alimentaires est venue accompagnée d'autres représentants de l'industrie. Pour ce qui est des distributeurs, ont répondu présents Système U, Carrefour, Leclerc, Auchan et Casino, certains alors même qu'ils n'avaient pas été appelés. C'est dire si notre rendez-vous de ce soir est assez unique.
Je précise que cette table ronde est publique et qu'elle pourra être consultée sur internet, comme d'ailleurs la séance du 8 juillet dernier.
Nous allons commencer par entendre les représentants des organisations agricoles.