Est-il possible, dans ce pays, de créer des liens de confiance entre l'amont et l'aval, c'est-à-dire entre les producteurs, les transformateurs et les distributeurs ? Si nous sommes là ce soir, c'est parce que la réunion des parties prenantes que vous avez organisée il y a plus d'un mois n'a produit aucun résultat. C'est ce qui vous a fait dire ce matin, en conférence de presse devant le Premier ministre, que vous continueriez à mettre la pression sur certains partenaires.
Alors que ma circonscription compte encore 40 % d'emplois industriels, je suis aussi soucieux à l'égard des outils de transformation. Le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) ne pourrait-il pas être étendu au secteur de la production agricole et au secteur coopératif ? Si nous nous posons de manière récurrente la question de la compétitivité pour gagner des parts de marché à l'export, c'est parce que notre agriculture est techniquement performante. Comme je ne cesse de le dire depuis plusieurs jours, nous avons les meilleurs agriculteurs du monde – raison pour laquelle les Chinois investissent en Bretagne. À l'UDI, nous prônons l'instauration d'une TVA sociale afin de taxer la consommation davantage que les outils de production et la production elle-même.
Enfin, que pensez-vous de l'idée d'instituer au sein de l'Union européenne un dispositif de sécurisation des marges, des prix et des revenus agricoles ? Qu'il y ait quatre ou huit centrales d'achat, le problème est qu'il y a en France peu de concurrence ainsi qu'un rapport de forces déséquilibré entre les nombreux transformateurs et les plus de cent mille éleveurs.