Monsieur le président, je vous remercie d'avoir accepté d'organiser cette réunion que nous avions réclamée la semaine dernière à la faveur des questions au Gouvernement. Lors de la séance de questions de ce jour, treize interventions sur seize concernaient l'agriculture. Je tenais à l'indiquer à nos invités, pour leur montrer à quel point les parlementaires se sentent concernés par le sujet.
Pour ma part, je comprends le désespoir du monde agricole, qui va en s'accentuant. Nous n'avions jamais connu une telle situation. Il n'y a qu'à voir le nombre d'exploitations qui ont disparu au cours des dernières années. C'est pourquoi je partage pleinement les propos des représentants des jeunes agriculteurs, des producteurs de lait et des transformateurs : oui, il faut sortir de cette guerre des prix menée par la grande distribution. Finissons-en avec ce dogme du prix bas, dont l'agriculteur est la première victime ! Il faut payer le juste prix et sécuriser les marges. Nous sommes tous d'accord, je l'espère, pour considérer que la situation ne peut pas durer et que nous devons réagir avant qu'il ne soit trop tard. Les exactions commises dans les magasins sont regrettables mais il faut mesurer et comprendre le désespoir des agriculteurs.
Pour terminer, j'aimerais que les représentants de la grande distribution me confirment qu'ils achètent tous français, comme j'ai cru le comprendre en les écoutant. Cela me surprend un peu. J'ai une dernière question à l'intention plus particulière des centres Leclerc qui se flattent toujours d'être moins chers : à quel prix pour les agriculteurs ?