Monsieur le ministre, depuis une vingtaine d'années, le pastoralisme vit difficilement la réapparition du loup dans nos départements alpins. Je voudrais dire l'exaspération, l'épuisement, l'angoisse quotidienne des éleveurs confrontés aux attaques incessantes du loup, la nuit comme le jour.
Je salue l'action du Gouvernement, la vôtre, monsieur le ministre, et celle de la ministre de l'écologie Ségolène Royal : des mesures ont été prises qui élargissent les autorisations de tirs de défense et de prélèvement. Mais je vous appelle aussi à la plus grande vigilance sur la mise en place rapide des brigades d'appui aux éleveurs contre les attaques du loup, et sur l'engagement d'une démarche auprès de la convention de Berne pour que les modes de gestion du loup soient adaptés en fonction de sa présence sur le terrain.
Le pastoralisme est absolument nécessaire au maintien de l'emploi dans nos montagnes, à l'entretien et la préservation de nos paysages, à la préservation de la biodiversité. Il est aussi nécessaire pour assurer la réalité des circuits courts de qualité. Il est très difficilement compatible avec une telle présence du loup : leur nombre a triplé en dix ans et leurs attaques ont doublé en cinq ans.