À mon tour, je voudrais souligner la mobilisation et la combativité du ministre et aussi le sens des responsabilités de tous les partenaires que nous avons entendus ce soir. Ces échanges me donnent confiance dans notre capacité collective à résoudre cette crise à la fois conjoncturelle et structurelle, par le biais d'une contractualisation qui présente toutes les vertus à long terme. C'est une contractualisation pluriannuelle qui permet d'amortir, de compenser, d'avoir une lisibilité. Y êtes-vous prêts ?
En ce qui concerne la restauration hors foyer, nombre de collectivités ont la volonté de favoriser l'agriculture locale mais sont rebutées par les difficultés juridiques. Le ministère a publié un document très élaboré pour leur expliquer la marche à suivre, mais il est un peu compliqué. Ne pourrait-on pas envisager du « prêt-à-porter » à destination des collectivités, en leur rédigeant les trois lignes qu'elles doivent écrire dans leur appel d'offres ?
Dans le passé, il fallait plusieurs générations pour financer le capital productif d'une exploitation. De nos jours, il faudrait financer un capital monstrueux en une seule génération. La rentabilité du travail ne le permettant pas, ne faudrait-il pas réfléchir à de nouvelles méthodes de financement de ce capital productif, plus étalées dans le temps, plus solidaires, ouvertes à d'autres intervenants que les producteurs eux-mêmes ? On parle de financement participatif pour les start-up, mais l'agriculture est aussi un secteur innovant. Nous devons tous réfléchir à la manière de mobiliser des moyens pour financer le capital productif sans engloutir le revenu des agriculteurs.