Nous sommes d'accord sur l'objectif même si nous avons des divergences sur les modalités de l'action à entreprendre pour l'atteindre. Nous devons en tout état de cause soutenir les ABF et veiller à ce que la loi comprenne toutes les mesures nécessaires pour renforcer leurs pouvoirs, que ce soit à l'égard d'un certain nombre d'élus qui considèrent que les règles constituent des contraintes inutiles – pour ma part, en tant que maire de Maisons-Alfort, j'ai élargi autant qu'il était possible les nombreuses zones protégées que compte ma commune car je considère que le rôle de l'ABF est essentiel – ou à l'égard d'autres services de l'État. Je pourrais en la matière vous citer des exemples qui concernent l'École nationale vétérinaire qui se trouve dans ma ville depuis le règne de Louis XV – c'est la seule grande école française qui soit encore située sur son site d'origine.
Nous ne serons en tout cas jamais assez « maximalistes » pour nous assurer de la protection des abords des monuments et pour conforter les ABF confrontés aux élus, aux divers projets d'urbanisme et parfois même à l'État. Ils sont quelquefois les véritables « empêcheurs de bétonner en rond » ; il faut les soutenir.