Ces affaires sont certes de nature différente. L’interdiction du film Love de Gaspar Noé, qui a suscité des débats, n’est pas de la même nature que les atteintes à l’oeuvre d’Anish Kapoor. La conclusion est pourtant identique : la France ne défendrait pas la création, la France ne serait pas au rendez-vous de la culture. Un glissement s’opère là, qui est préjudiciable.
Il vous revient, madame la ministre, de défendre l’idée que la France reste la patrie des créateurs, comme elle l’a toujours été. Des actes antisémites, des atteintes envers les créateurs ou la diffusion de leurs oeuvres ne peuvent légitimer un discours généraliste.
J’ajoute qu’en défendant la liberté de création, il faut veiller à ne pas devenir l’arroseur arrosé. A ce titre, je rappellerai la réaction du Premier ministre lors de la parution du roman Soumission de Michel Houellebecq. Que n’a-t-on dit de ce roman, y compris dans cette enceinte !