Intervention de Laurent Furst

Réunion du 16 septembre 2015 à 16h30
Commission d'enquête visant à évaluer les conséquences sur l'investissement public et les services publics de proximité de la baisse des dotations de l'État aux communes et aux epci

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Furst :

Je voudrais d'abord vous fait part d'une réflexion personnelle. Selon nos engagements politiques ou les partis auxquels où nous appartenons, nos analyses peuvent varier. Vous faites valoir la mirifique augmentation de la DETR. Certes, elle est notable, mais les transferts globaux de l'État aux collectivités, quant à eux, baissent sérieusement. À cet asséchement global ne répondent que des prises de position ou, pour tout dire, des postures politiques, d'ailleurs non dénuées de talent, parfois, j'en conviens.

En matière de territoires, la question des métropoles est primordiale. Je ne crois pas que l'évolution du périmètre des régions change quoi que ce soit, car leurs compétences ne changent pas. Mais il n'en va pas de même pour les métropoles, qui constituent un élément structurant pour l'avenir de la France. Notre pays ne compte, en effet, qu'une ville de dimension mondiale, à savoir Paris. Les villes qui viennent à sa suite ne sont que de petites agglomérations à l'échelle de l'Europe : Lyon semble de taille bien modeste si on la compare à Munich ou à Milan. Les métropoles françaises n'ont donc pas la dimension européenne ; c'est une spécificité de notre pays.

Pourtant, rien n'est prévu pour favoriser les synergies entre elles-mêmes et leur périphérie. L'organisation administrative actuelle les en coupe plutôt, alors même qu'elles en auraient besoin pour atteindre une dimension européenne. Car il est nécessaire qu'elles s'appuient sur des territoires plus vastes. Dans l'ensemble des réformes territoriales récentes, voilà, je pense, le défaut le plus important.

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