Cela consiste à discuter avec tous, avec les Russes, comme le fera le Président de la République, lorsqu’il recevra le président Poutine en fin de semaine, avec l’Iran – le Président de la République l’a fait encore, à New York, et il accueillera le président Rohani mi-novembre – et avec tous les pays arabes impliqués dans la crise syrienne. Je me rendrai moi-même dans la région avec le ministre de la défense dans une dizaine de jours.
Mais – pourquoi le cacher ? – discuter, ce n’est pas suivre aveuglément, ne pas être d’accord, ce n’est pas être à la traîne, comme j’ai pu l’entendre ici ou là. Nous ne sommes pas d’accord avec la Russie. La transition en Syrie ne peut être un emplâtre autour de Bachar al Assad. Mais il nous faut continuer le dialogue avec encore plus d’intensité. C’est le sens même de la diplomatie, c’est notre devoir.
Enfin, notre politique – l’Union européenne a d’ailleurs pris un certain nombre de décisions qui vont dans le bon sens – consiste, bien sûr, à faire face à la crise des réfugiés, à apporter de l’aide aux pays en première ligne, au Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés – le HCR – et au Programme alimentaire mondial – le PAM.
La France n’est pas isolée. Dans l’Orient compliqué, évitons les simplismes, évitons les caricatures, et sachons nous élever à la hauteur de la gravité de la situation.
Le 01/10/2015 à 16:53, chb17 a dit :
Manuel Valls, qui propose d'« éviter les caricatures », sent-il une petite incohérence entre le soutien inconditionnel aux pétromonarques – dont l'Arabie saoudite qui décapite chez elle, et massacre au Yémen, et finance de fieffés takfiristes maffieux – et la posture guerrière pro-démocratie ? On peut mentionner aussi les relations étranges sinon caricaturales avec l'état d'apartheid...
Appréhende-t-il le côté caricatural de bombardements supplémentaires contre (encore) un pays que ses habitants fuient, alors que la France ne désire pas en général accueillir la petite part des réfugiés qui arrivent en Europe ?
Ne trouve-t-il pas un peu caricaturale, merde quand même, la suite de revirements au Quai d'Orsay et à l'Elysée quant à l'intervention qui ne doit surtout pas aider Bachar al Assad tout en prétendant le débarrasser de ses ennemis, qui ne doit surtout pas paraître dépendre de l'OTAN tout en se concertant évidemment avec le maître d'oeuvre à Washington ?
Enfin, n'est-il pas caricatural aussi de prétendre communiquer avec la Russie, mais d'accuser Poutine a priori de cibler nos bons rebelles à nous ?
Le 01/10/2015 à 11:07, laïc a dit :
"La transition en Syrie ne peut être un emplâtre autour de Bachar al Assad."
La transition ne peut pas être un emplâtre autour de l'ASL, cheval de Troie de l'islamisme conquérant et totalitaire en Syrie...
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