Monsieur le Premier ministre, le 25 août dernier, à Roye, dans la Somme, une terrible fusillade faisait quatre morts, dont un nourrisson et un gendarme, ainsi que plusieurs blessés.
Le vendredi suivant, le juge d’application des peines, suivant les réquisitions du procureur d’Amiens et en application stricte de la loi, refusait au fils et au neveu de l’une des victimes membres de la communauté des gens du voyage une autorisation de sortie provisoire pour se rendre aux obsèques.
Dès lors, ce terrible événement basculait dans une autre dimension.
Dans la nuit du vendredi au samedi, une soixantaine de personnes installait un barrage à hauteur du péage de Roye sur l’A1, une des autoroutes les plus fréquentées d’Europe, brûlant des pneus et des palettes sur la chaussée.