Intervention de Fleur Pellerin

Séance en hémicycle du 30 septembre 2015 à 15h00
Création architecture et patrimoine — Article 11

Fleur Pellerin, ministre de la culture et de la communication :

Il est important de le rappeler quand certaines radios se plaignent d’une atteinte inadmissible à la liberté car il existe une contrepartie à ces contraintes : l’occupation gratuite d’un domaine public. D’une certaine façon, c’est un peu comme si nous détenions une concession au milieu du Château de Versailles sans aucune contrepartie.

Nous disions tout à l’heure que nous devions nous interroger sur la chute de la production, en réfléchissant à ce qui se passe en amont mais aussi au niveau des autres maillons de la chaîne. Je suis entièrement d’accord, et c’est pourquoi, monsieur Martin-Lalande, je m’attache depuis mon arrivée à renforcer le crédit d’impôt phonographique qui aide les producteurs indépendants à découvrir et développer de jeunes talents. On ne parle pas ici des majors mais des TPE et des PME. Il est aujourd’hui de plus en plus coûteux de découvrir et de développer des talents parce que la promotion d’un artiste passe de plus en plus par des campagnes de marketing et surtout par la scène, ce qui est extrêmement cher.

C’est aussi la raison pour laquelle j’ai décidé de terminer le plan des scènes de musiques actuelles, les SMAC, auxquelles j’aurai consacré près de 12 millions d’euros. C’est encore pourquoi je dote le fonds de soutien aux labels indépendants. Toutes ces mesures ont pour objectif de consolider l’amont de la chaîne, ce qui est très important.

J’en viens à cette mesure qui ne représente pas une atteinte disproportionnée à la liberté des radios privées puisqu’elle vise à diversifier les rotations en imposant que trois ou quatre titres supplémentaires soient proposés en moyenne chaque mois, sur une dizaine de titres.

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