Il semble que des marges de manoeuvre existent encore pour que Bpifrance agisse davantage sur le territoire en faveur des PME et TPE. Il est sans doute plus facile pour une banque de se tourner vers les grands projets qui permettent de faire du chiffre. Il faudra voir comment se mettront en place sur les territoires les plateformes évoquées dans le rapport : elles permettraient de davantage irriguer les petites entreprises pour des prêts de 10 000 à 20 000 euros. Oserais-je dire qu'une certaine paresse pourrait ne pas avoir incité la BPI à aller vers les petits projets ? La BPI est un « monument » qui publie de très belles plaquettes ; les petits projets ne sont peut-être pas assez valorisants pour elle. Il faut qu'elle ait envie de « faire bouillonner » le territoire.
En matière de préfinancement du CICE, un certain volontarisme ferait défaut. J'ai aussi entendu parler de prêts accordés dans ce cadre à des taux d'intérêt relativement élevés. Ces sujets ont-ils été abordés dans le cadre de vos travaux ?
Lors de la création de Bpifrance, nous imaginions une sorte de pré-banque du développement durable et de la transition énergétique. Les résultats ne sont pas aujourd'hui tout à fait à la hauteur. Que préconisez-vous dans ce domaine ?
Si les bilans de la BPI sont bons, ils peuvent aussi laisser penser que cette dernière ne prend finalement pas beaucoup de risques. Peut-être pourrait-elle aller davantage vers les entreprises qui ont besoin que l'on prenne un peu plus de risques pour elles ? Nous parlons de retournement et d'entreprises en mutation qui s'inscrivent dans le XXIe siècle.