Ma chère collègue, vous vous trompez lourdement. Ces 20 millions d'euros sont estimés sur la base d'une cotisation syndicale moyenne, avec un taux de syndicalisation qui est connu, je le précise puisque l'on me pose chaque fois la question. Ce n'est pas aux syndicats que l'on va donner cette somme, c'est aux gens que l'on va rendre du pouvoir d'achat. Et, compte tenu du traitement qu'ils ont subi durant les dix ans où vous avez gouverné, ils en ont bien besoin.
Ces cotisations ouvraient droit à une réduction d'impôt. Cette mesure bénéficiait donc à ceux qui payaient l'impôt, et ne bénéficiait pas à ceux qui n'en payaient pas. Dorénavant, ce sont les plus modestes des syndiqués qui vont se voir rembourser une partie de leurs cotisations.
Deuxièmement, je vous répète que ce gouvernement souhaite développer la négociation sociale. Et pour que les syndicats soient représentés, pour qu'ils soient représentatifs, encourager à la syndicalisation, alléger la facture de ceux qui souhaitent se syndiquer, c'est pour nous un pas en direction d'un meilleur dialogue social, lequel est le fondement de notre politique. Nous le verrons notamment à l'occasion d'un article que nous examinerons plus tard.
Avis défavorable. Je souhaite que l'Assemblée, comme la commission, rejette votre amendement.