De retour de Jordanie, je puis confirmer – et j'ai été sidéré de l'apprendre – que la situation s'est aggravée dans les camps situés dans les pays limitrophes du conflit syrien, par manque de crédits du HCR. Car s'il est un endroit où il faut traiter le problème, c'est bien là. Je suis même étonné que vous vous rendiez sur place et que l'on vous y signale des cas : a priori, les réfugiés se trouvant en Jordanie ne sont pas en danger de mort. Il est vrai qu'il peut y avoir des règlements de comptes, la frontière entre la Syrie et la Jordanie n'étant pas étanche même si les Américains l'ont sécurisée à l'aide de nombreuses caméras. Plutôt que de vous signaler des personnes, ne serait-il pas préférable d'améliorer l'accueil en Jordanie même ? Car j'espère qu'un jour ou l'autre, les réfugiés syriens retourneront dans leur pays.
D'autre part, quel temps vous est-il nécessaire, de bout en bout, pour traiter les demandes d'asile – sachant qu'au terme des trois mois d'examen des dossiers par l'OFPRA, la Cour nationale du droit d'asile (CNDA) rend un jugement à la suite de quoi une demande de réexamen peut être déposée ? Quelle part des demandes de réexamen est-elle admise et quelle part est-elle rejetée ? Enfin, qu'advient-il en cas de rejet définitif d'une demande d'asile ?