Intervention de Laure de La Raudière

Réunion du 30 septembre 2015 à 9h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaure de La Raudière :

Avec Corinne Erhel, nous avons auditionné certains d'entre vous lors de l'élaboration du rapport qui va vous être remis. Les messages que vous nous avez fait passer à l'époque sont les mêmes qu'aujourd'hui.

Nous avons mis en avant dans notre rapport le besoin de porter au niveau européen les exigences concernant les normes en matière de numérique. Cela fait écho à l'obligation d'avoir un agenda numérique européen solide, ambitieux et audacieux. Je regrette à ce titre le peu de dynamisme dont font preuve les différents pays européens pour porter cette ambition. On a l'impression que l'Europe fait ce qu'elle veut dans son coin sans pour autant que le « la » soit donné par les grands pays européens que peuvent être la France, l'Allemagne et l'Angleterre. Je vous rejoins sur l'absolue nécessité de ne pas légiférer au niveau franco-français en matière de données personnelles ou plus généralement en matière de code du travail, sachant que vous pensez l'organisation de vos entreprises a minima au niveau européen, voire au niveau mondial.

Vous avez évoqué la nécessité d'un changement de culture, ce qui est encore plus compliqué. Car il existe une vraie frontière entre vos métiers, votre génération et le monde traditionnel. L'un d'entre vous a dit que l'administration devait être valorisée par les initiatives qu'elle prend. C'est joliment tourné… En tout cas, c'est un changement de culture profond de l'administration que de lui demander d'être audacieuse !

Que proposez-vous concrètement pour faire prendre conscience, à la fois dans les grands groupes et dans les administrations, du fait que, pour développer le numérique dans notre pays, il faut provoquer ce changement de culture et être audacieux ? Nous avons un système figé, établi, avec des institutions normées, qui ont très bien fonctionné pendant les Trente Glorieuses. Faut-il le réviser complètement ?

S'agissant de la formation professionnelle, les régions ont un rôle à jouer. Quels messages souhaitez-vous faire passer aux chefs de file régionaux, qu'ils soient de droite ou de gauche ? Qu'attendez-vous d'eux ?

Concernant le financement, quels dispositifs concrets préconisez-vous pour donner à nos startups les moyens, notamment financiers, de se défendre face à l'appétit vorace de certains acteurs américains ?

Nous avons des dispositions telles que le JEI et le crédit d'impôt recherche, nous avons également de bonnes formations d'ingénieurs. Tout cela, c'est de l'argent public, grâce auquel nous permettons aux entreprises de se développer et de s'améliorer ; mais après, nous n'arrivons pas à les accompagner. Quand le capital d'une startup qui a un potentiel de développement se vend à un grand groupe américain, c'est pour notre pays une perte de richesse à venir. Militez-vous pour quelques dispositifs en particulier ?

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