Intervention de Franck Reynier

Réunion du 30 septembre 2015 à 9h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFranck Reynier :

Le numérique est facteur d'innovation et de croissance. Aujourd'hui, dans notre pays, nous devons être plus qu'attentifs à ces questions.

Vous avez aussi mis en exergue que la problématique, à ce jour, est mondiale et qu'il faut avoir la vision la plus large possible.

Il y a des impacts et des transformations dans notre société, qui sont liés à l'économie numérique. On pourrait penser, de prime abord, que les métiers de l'informatique, de l'électronique ou ceux qui tournent autour des technologies et des infrastructures de télécommunications sont les premiers, voire les seuls impactés. Pas du tout ! Le transport, la logistique sont aussi concernés, et chaque secteur d'activité change, évolue et doit se réformer par rapport à ces nouveaux usages et ces nouvelles pratiques.

Les bouleversements affectent les usages avec l'arrivée des réseaux sociaux, ainsi qu'avec les services. Le débat sur Uber aura lieu à nouveau, mais, bien au-delà, sur la désintermédiation. Cette table ronde est utile pour faire prendre conscience au Parlement que le législatif et le réglementaire doivent, eux aussi, s'adapter. Ce n'est pas parce qu'on mettra des verrous supplémentaires que le monde s'arrêtera de bouger. Ce message que vous nous faites passer est très important.

En ce qui concerne la formation, comment les pouvoirs publics, avec leur organisation et leurs lourdeurs, peuvent-ils s'adapter aux nouveaux métiers ? Vous êtes contraints au pragmatisme. Il faut que nous puissions, nous aussi, voir les choses sous ce prisme.

Vos propos concernant la nécessité d'une vision a minima européenne de la réglementation m'ont interpellé. Le groupe politique auquel j'appartiens défend depuis longtemps le fédéralisme européen. C'est une bonne chose que d'entendre des chefs d'entreprise pragmatiques rappeler que la réponse ne peut être qu'à l'échelle européenne. J'espère que ce message sera entendu par nombre d'entre nous sur tous les bancs.

J'en viens au volet sur la communication : il faut sensibiliser, expliquer et faire prendre conscience.

Votre temps est précieux, mais j'aimerais que vous puissiez nous accompagner pour faire vivre cette mutation dans nos territoires. Je suis maire d'un territoire sur lequel je souhaite que le numérique puisse être un vrai facteur de croissance et de développement. Monsieur Carreel, vous nous avez invités à visiter vos entreprises. J'ai envie de vous retourner l'invitation, car je crois qu'il serait utile que vous veniez sur le terrain animer des débats avec le monde économique. Tout le monde doit être conscient que cela va très vite et qu'il faut se réformer. Vous avez besoin de nous pour ce qui est de la réglementation, mais nous avons aussi besoin de vous.

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