L’État préfère ainsi jouer la financiarisation plutôt qu’insuffler une véritable dynamique industrielle et commerciale à Air France, qui concourt à hauteur de 1,4 % au PIB et demeure le premier employeur privé d’Île-de-France.
Autre mauvais coup, il affaiblit le hub d’Air France à Charles-de-Gaulle en accordant des créneaux aux compagnies du Golfe, dont la concurrence est déloyale, et en validant la suppression de lignes long courrier.
Enfin, scandale des scandales, Air France a empoché 109 millions d’euros au titre du crédit d’impôt compétitivité-emploi. Au lieu de créer de l’emploi, ces 109 millions d’argent public iront financer les 2 900 licenciements.
Alors, monsieur le Premier ministre, allez-vous suspendre dès aujourd’hui le CICE d’Air France, voire demander son remboursement ? L’État, actionnaire d’Air France, va-t-il enfin refuser ce plan de licenciement ?