Madame la députée, je me retrouve parfaitement dans la question que vous avez posée et dans les solutions que vous envisagez. Pour toutes les raisons que vous avez exposées, la stabilisation de la Libye est une priorité ; elle est indispensable tant pour les Libyens que pour l’ensemble de la région et pour la lutte contre le terrorisme.
M. Bernard Leon a fait des efforts qu’il convient de saluer. Il affirme que la solution qu’il a proposée permettra un accord interlibyen – nous espérons que ce sera le cas. Il a proposé qu’un gouvernement d’unité nationale soit formé, avec à sa tête M. Fayez el-Sarraj. Nous soutenons clairement cette proposition, même si, jusqu’à présent, le Congrès général national, à Tripoli, et la Chambre des représentants, à Tobrouk, ne se sont pas explicitement prononcés sur le sujet. Bien évidemment, il s’agit pour nous d’une priorité.
Une fois l’accord signé – c’est dans ce cadre-là que je me situerai –, les partenaires régionaux et internationaux devront le soutenir ; parmi eux, l’Europe et la France. Je serai clair : nous serons aux côtés du futur gouvernement d’unité nationale pour l’aider à faire face aux défis auxquels il sera confronté, qui seront de nature à la fois politique, sécuritaire et économique. Je m’en suis entretenu avec mes collègues européens, et je les pousse à orienter nos efforts dans le sens que vous avez indiqué : il y va de notre responsabilité collective, au service de la sécurité et de la paix. La France sera bien entendu présente sur ce dossier, en songeant à ce qui s’est passé dans les années 2010 et 2011 et en essayant d’éviter certaines erreurs qui ont pu être commises à cette époque. Il est clair que notre intérêt est que la Libye trouve la stabilité et l’unité.