Nous abordons le sujet du cinéma. Nous avons déjà eu, c'est vrai, ce débat en première lecture, mais je crois que nous sommes là pour essayer de rattraper un certain nombre d'erreurs que nous avons laissé passer en première lecture : c'est bien pour cela que le travail parlementaire a été organisé de telle façon.
Il faut, pour le moins, ne pas aller jusqu'à un taux de TVA de 10 %, et éviter de faire payer le consommateur. Le cinéma est un loisir populaire. Le cinéma est un loisir familial.
Ce qui me surprend, mes chers collègues, c'est que lorsqu'il s'agit des Sofica ou des crédits d'impôt spécifiques au cinéma, la gauche se mobilise, elle est généreuse pour aider des gens qui pourtant ont bien des moyens. Lorsqu'il s'agit d'épargner un consommateur qui a travaillé pendant toute la semaine, qui a fait des heures supplémentaires – moins bien payées depuis que vous êtes au pouvoir, d'ailleurs – et qui va au cinéma, eh bien, lui, on va lui imposer une augmentation de trois points !
J'étais il y a quelques jours dans la commune de Plouguenast : il y avait un cinéma local dont nous inaugurions la numérisation. Eh bien, croyez-moi : quand je leur ai appris que le taux de TVA allait passer de 7 à 10 %, ils ont été surpris, et je suis convaincu qu'un certain nombre de ceux qui m'écoutaient et qui avaient voté pour vous étaient pour le moins surpris de votre attitude.